dimanche 16 juillet 2017

Mon sexe il est fun!


Depuis la nuit des temps, avoir un sexe au top nous préoccupe. Il faut d'abord qu'il soit attirant, parfois totalement épilé à l'égyptienne, parfois orné.

Les critères varient selon les époques et les tendances. Des petits rubans attachés sur leurs poils pubiens par les maîtresses des Rois de France aux teintures parfois très colorées de la pilosité intime en passant par le pubis strassé ou vajazzling (1).
On l'enjolive, on le rajeunit, on lui donne bonne mine, grâce à la cosmétique: crème repulpante, hydratante, éclaircissante. 
Il existe aussi du lipstick et du gloss pour les petites lèvres dans de nombreuses teintes.
Puis, on cherche comment améliorer les sensations, comment rendre les rapports inoubliables.

Cette obsession est désormais affichée, et plus uniquement réservée aux milieux spécialisés. Utilisation de gels lubrifiants en tout genre, introduction de différents objets : sex toy devenu classique, cigare chic (et présidentiel)...
Quel médecin n'a jamais observé les incidents et les accidents liés à ces introductions?

Certaines décorations transforment ces sensations comme les piercings génitaux (2) parfois au prix de déchirures des muqueuses.
Les bouglous, petits éléments cylindriques posés sous la peau de la verge, au cours d'un rite de passage, ont le vent en poupe notamment en Guyane française (3).

Ainsi, on croyait tout savoir sur comment pimenter notre sexualité jusqu'à il y a quelques mois où s'est produit un tremblement de terre dans le monde de l'orgasme (4). 
Les paillettes de vagin ou passion dust intimacy capsule viennent d'une start-up américaine et promettent des rapports fun et étincelants. 

Ces capsules sont à insérer dans le vagin une heure avant de faire l'amour. Les paillettes colorées et comestibles se libèrent grâce aux sécrétions vaginales et donneraient un goût agréable, doux et sucré à la vulve et au vagin.
Cette poussière magique a vite joui d'un tel bouche à oreille de la part des consommateurs/trices qu'elle est en rupture de stock. 
Leur couverture médiatique est très large (5,6,7...) dans les magazines féminins et les quotidiens. 

Mais la sonnette d'alarme a été tirée par les gynécologues: les paillettes sucrées feraient varier l'équilibre de la flore vaginale et favoriseraient les infections bactériennes et mycosiques ainsi que les irritations.
Par ailleurs, certaines trouvent sexiste qu'il faille des artifices pour rendre leur vagin plus attractif. Comme si le naturel ne pouvait pas donner seul l'envie d'y goûter.

F

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